Une perspective économique par Olivia Guillon
“Le rôle des structures concurrentielles et institutionnelles
Le marché des droits d’édition présente plusieurs caractéristiques déterminantes pour le comportement des acteurs. D’abord la concentration : d’après les estimations de l’Autorité de la concurrence, en France 8 maisons d’édition cumulent à elles seules 50 % à 95 % des parts de marché sur les meilleures ventes en littérature générale, jeunesse et bande dessinée. Cela se double souvent d’une maîtrise de l’aval de la chaîne du livre : les grands groupes possèdent des sociétés dans tous les métiers du livre, de l’édition à la vente (librairie, vente en ligne…) en passant par la distribution et la diffusion.
La promotion, le transport et le stockage d’un livre papier représentant une part très importante à la fois des coûts et des facteurs de succès, la maîtrise de ces activités est une partie centrale du modèle économique des grands groupes éditoriaux, y compris pour la commercialisation de livres qu’ils n’éditent pas eux-mêmes. En parallèle coexistent de nombreux « petits » éditeurs. Ces derniers ont souvent recours aux circuits logistiques des grands groupes, faute de pouvoir assurer eux-mêmes la diffusion et la distribution de leurs livres.”
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Olivia Guillon est maître de conférences en économie à l’Université Sorbonne Paris Nord depuis 2010.
Ses recherches, publications et conférences portent sur les secteurs de la culture, du numérique et de l’éducation.
Elle travaille régulièrement avec des organismes de la filière du livre dans le cadre d’études socio-économiques sur la production, les échanges, la demande et les acteurs.
Illustrations : Nicoby
Dans le cadre de son étude sur les dérives comportementales dans les relations auteurs / éditeurs le Snac a déjà publiées les notes sur les perspectives psycho-sociale, sociologique, juridique, historique.