Dans un communiqué de presse du 12 Octobre la Sacem a annoncé qu’elle exerce son droit d’opposition¹ (opt-out) au profit de ses membres. Désormais, les activités de fouilles de données (data-mining) sur les œuvres du répertoire de la Sacem par les entités développant des outils d’intelligence artificielle devront faire l’objet de son autorisation préalable, afin d’assurer une juste rémunération des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique qu’elle représente.

La Sacem rappelle que les outils de l’IA peuvent prendre différentes formes, cependant la plupart d’entre eux reposent sur des bases d’entraînement composées de différentes données, parmi lesquelles peuvent se trouver des œuvres protégées. L’usage de ces outils soulève dès lors de nombreuses questions en matière de respect du droit d’auteur, notamment lorsque ces bases d’entrainement, composées d’œuvres, sont utilisées pour procéder à des activités de fouilles de données.

La Sacem précise dans ce communiqué qu’elle n’entend pas s’opposer au développement de l’intelligence artificielle, qui peut offrir de formidables opportunités aux créateurs de musique qui s’en saisissent comme un nouvel outil au service de la création. Cependant, par le biais de cet opt-out, l’objectif poursuivi par la Sacem est d’établir un équilibre durable et vertueux entre les droits des créateurs et éditeurs qu’elle représente et les ambitions de développement des acteurs de l’intelligence artificielle.

Pour le communiqué de Presse de la SACEM cliquer ici


[1] Rappel : Le droit d’opposition reconnu par l’article L.122-5-3 du Code de la propriété intellectuelle permet aux titulaires de droit de rendre inopérante l’exception, prévue par ce même article, en matière de fouille de données qui a trait à toute technique d’analyse automatisée de données inhérente aux outils d’intelligence artificielle.

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