[COMPTE RENDU] Table ronde “Liberté de Création”

Actualités [COMPTE RENDU] Table ronde “Liberté de Création” La table ronde co-organisée par le SNAC & la SRF – Société des Réalisateurs de Films – intitulée “Liberté de Création, censure et autocensure, enjeux et réalités” s’est déroulée le lundi 18 mai sur le Pavillon de la Région PACA, au festival de Cannes. En attendant la captation complète qui sera disponible courant juin, voici quelques extraits des échanges remis en forme. https://youtu.be/qEpmwUJ0rf8 Les représentants de la Commission de Classification des œuvres cinématographiques du Centre National de la Cinématographie, du SPI – Syndicat des Producteurs Indépendants – et de l’Observatoire de la Liberté de Création ont présenté un état des lieux d’autant plus intéressant qu’il intervenait un peu plus de 4 mois après l’attentat à Charlie Hebdo et dans un contexte où le droit au blasphème est à nouveau discuté un peu partout dans le monde. Jean François Mary – Président de la commission de la classification des oeuvres du CNC a présenté les missions de la commission et son mode de fonctionnement, et la composition de son collège composé de 28 membres. Voir la page sur le site du CNC – Voir la brochure pdf sur la commission La commission doit appliquer des textes qui limitent l’accès aux salles en fonction de catégories d’âge, en fonctions de critères, dans le but de la protection des mineurs et d’éviter l’atteinte à la dignité humaine – cas rarissimes car je n’ai pas mémoire du dernier film ayant pu rentrer dans ce cadre. Il pourrait par exemple s’agir de films révisionnistes. Pendant longtemps, le motif d’interdiction était “le trouble à l’ordre public” ce qui donné lieu à des cas de “censure”. Aujourd’hui, les textes ont restreint le cadre de cette police – car c’est une police – à la protection des mineurs : violence et pornographie. A part le film de Jacques Rivette, “La religieuse”, je n’ai pas mémoire d’interdiction de film pour cette raison (Lire plus sur l’affaire en pdf) (JFM). En effet, En France, l’exploitation et la représentation publique d’un film sont soumises, enapplication de l’article L. 211.1 du code du cinéma et de l’image animée, à l’obtention d’un visa délivré préalablement par le ministre de la culture, après avis de la Commission de classification des oeuvres cinématographiques. L’objectif de ce dispositif est de préserver les enfants et les adolescents des effets indésirables que peuvent avoir sur leur personnalité ou leur développement psychologique les images ou les messages contenus de certaines productions. La question des tranches d’âge peut être discutée : à quel âge est-on mature ? Bien-sûr, la classification entraîne des conséquences sur la diffusion tv, certains films violents ne pouvant alors être diffusés à certaines heures, mais tout ce qui relève des considérations commerciales n’est pas de notre ressort. (JFM) La Commission visionne toutes les oeuvres intégralement ainsi que leur bandes-annonces avant leur sortie, et elle émet un avis après un débat. Soit le film est classé d’office « tous publics » ou bien il peut être frappé d’une interdiction à une catégorie d’âge (moins de douze ans, moins de seize ans, moins de dix-huit ans). Cet avis est transmis au ministre de la Culture qui délivre le visa et suit toujours l’avis de la commission. A titre personnel, je ne suis pas toujours dans la majorité de la commission, j’essaye de tenir un équilibre. Mon message à la commission c’est toujours la prudence. (JFM) Isabelle Parion, ancienne membre de la commission, est maintenant présidente de l’observatoire de la liberté de création. Elle présente cette organisation… Voir site web Nous ne sommes pas un contre poids par rapport à la commission, c’est un groupe de travail de la ligue des droits de l’homme. Mais les formes de censures ou de restrictions imposées aux œuvres et aux artistes ne cessent de se multiplier, et elles empêchent le public de profiter de certaines formes d’arts tout en portant atteinte au débat et à la faculté critique de chacun. La censure vient souvent de gens qui a priori jugent l’oeuvre sans même l’avoir vue. On a de plus en plus de cas depuis janvier, une censure de précaution : des commissaires d’exposition qui devraient être des médiateurs, se transforment en censeurs en supprimant des oeuvres, suite à des pressions de groupes religieux. La notion de la “liberté de création” qui est la notre a été reprise dans un certain nombre de jugements et plus récemment dans la loi, c’est une victoire. Il faut rappeler que le point de vue d’un personnage n’est pas forcément le point de vue de l’auteur, c’est ce qu’on appelle “l’exemption de fiction” Yves Boisset est un réalisateur prolixe. Il a tourné 51 films à ce jour, dont 35 ont été frappés par des mesure de restriction par la Commission ou des coupes imposées directement par les ministères. Il était donc logique pour lui de participer à la table ronde… Mon film “Dupond Lajoie” embarrassait la censure car il n’était pas tendre pour la police et la justice, le sujet était le racisme ordinaire. Le Groupe Charles Martel avait attaqué le tournage à la grenade et avait tiré sur l’un des comédiens du film… La commission avait donné une interdiction -16 sous prétexte de violence et pornographie… Je pense que les censeurs sont malsains car on m’a reproché des plans du sexe d’Isabelle Huppert qui n’étaient pas dans le film ! Dans la scène de la ratonnade, je n’ai jamais tourné le plan d’une tête qui explose. Alors, nous avons représenté la même copie, faussement coupée aux endroits incriminés, et ils l’ont approuvé avec une classification -13 ! Mais la vraie censure, c’est la censure économique : si vous avez un film dérangeant, critique par rapport aux institutions : pas d’argent. Le cinéaste Reza Serkanian a subi la censure de son film avant même la sortie en salle, dans son pays, l’Iran. http://www.serkanian.com/ Quand un film est censuré au moment de sa sortie, le film est fait, ce qui est plus dangereux, c’est la censure avant, dès l’écriture. J’ai un film à mon actif, par rapport à Yves Boisset, il m’en reste donc encore 50 à faire ! Mais combien en ferai-je vraiment ? Nous devons déranger, foutre le bordel, c’est le but de ma génération, ce devrait être
[OUTILS] – Présentation officielle de la Convention Initiale Entre Auteurs

Actualités [OUTILS] – Présentation officielle de la Convention Initiale Entre Auteurs La « Convention Initiale entre Auteurs » est un nouveau type de contrat sous seing privé mis à disposition des collectifs d’auteurs au moment du développement de leurs projets communs, lorsqu’ils travaillent ensemble sans commande ni contrat d’option ou de cession. C’est une convention qui s’adresse essentiellement aux scénaristes, soucieux de clarifier leurs rapports en fixant de gré à gré les termes exacts de leur collaboration. Le document sera présenté officiellement pour la première fois au Festival de Cannes en mai 2015. Téléchargez la dernière version ici : https://snac-test.ovh/index.php/2016/02/doc-la-convention-initiale-entre-auteurs-maj/. Le but de cette convention est de définir leurs apports respectifs de chacun des coauteurs au cours des différentes étapes d’écritures. Il s’agit notamment d’y établir la clef de répartition des pourcentages de droits d’auteurs revenant à chacun, au moment de la signature de leurs contrats en bonne et due forme avec un producteur. Par la ratification mutuelle de cette convention, il s’agit de leur éviter les principaux litiges qui pourraient survenir entre eux, jusqu’à l’engagement tant attendu d’un producteur. Les temps d’écritures des projets cinématographiques ou audiovisuels « on spec » sont longs et les équipes fluctuantes, surtout quand elles ne sont pas financées. Les anecdotes sont malheureusement nombreuses dans notre profession au sujet de brouilles qui ont gelé des scripts ou empêché leur mise en production. Leur volume est difficilement quantifiable puisque ces projets avortés restent pour la majorité d’entre eux invisibles. Les disputes, elles, restent malgré tout bien réelles et la plupart du temps taboues. Elles entraînent souvent des dommages psychologiques importants pour les plus sensibles d’entre nous : stress, sentiment d’injustice ou de spoliation, humiliation ; sans compter le spectre des procédures pénales qui peut faire plus de dégâts encore, au cas où les différends viendraient à s’envenimer au-delà du raisonnable. Dans le processus de professionnalisation des métiers du scénario, cette Convention Initiale entre Auteurs vise à mettre un terme à ces gâchis de temps, d’énergie, d’argent et de talent qui affectent toute la filière, institutions comprises. La nouvelle étude qui a précédé la rédaction de ce document est à l’initiative du Groupement Audiovisuel du Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs. Elle a été amendée par l’Association Française des Producteurs de Films qui en fait la présentation à nos côtés au Festival de Cannes. Voici donc notre contribution syndicale au 7e Art. Nous espérons que tous les auteurs s’en empareront quand ils œuvreront ensemble ; qu’elle sera profitable à la sérénité de tous et à l’aboutissement de plus nombreux projets. DOMINIQUE DATTOLAScénariste & RéalisateurVice Président du SNAC
[TABLE RONDE] Liberté de création : censure et autocensure

Actualités [TABLE RONDE] Liberté de création : censure et autocensure Dans le cadre du festival de Cannes 2015, le SNAC avait organisé une série d’événements sur le Pavillon de la région Provence Alpes Côte d’Azur. La table ronde proposée avec la SRF (Société Française des Réalisateurs de Films) avait pour but de mieux comprendre les enjeux et la réalité de la censure en France qu’elle provienne d’organismes de classification des films, des producteurs ou distributeurs, de chaînes ou même des auteurs eux-mêmes. Avec :Reza Serkanian, réalisateur – SRFYves Boisset, réalisateur – SNACJean-François Mary, président de la Commission de Classification des œuvres cinématographiques – CNC Isabelle Parion, productrice et membre de la Commission de Classification – Observatoire de la Liberté de CréationPierre Forette, producteur à Ciné Nominé et membre de la Commission de Classification – SPICamille Verry, programmatrice aux Films du Losange Modérateur du débat :Dominique Dattola, auteur et réalisateur – SNAC https://youtu.be/D8kuLEa1nVI
[VIDEO] Dominique Dattola présente le SNAC et ses actions cannoises

Actualités [VIDEO] Dominique Dattola présente le SNAC et ses actions cannoises De retour sur la Croisette, le SNAC tient son bureau au Marché du Film et organise 4 tables rondes, Dominique Dattola, vice-président du SNAC et responsable du groupement AUDIOVISUEL, initiateur de l’opération au Festival International du Film, revient sur les raisons de la présence du syndicat dans ce cadre et en présente le programme. https://youtu.be/o5d43_f5Bsk
[VIDEO] Ambiances du SNAC sur la Croisette

Actualités [VIDEO] Ambiances du SNAC sur la Croisette Voici deux petites vidéos d’ambiance de notre bureau et de la communication sur la croisette. A quelques heures de l’ouverture, l’ambiance est studieuse au bureau… https://youtu.be/cTo4BlZ6uxA Le SNAC a largement distribué ses flyers sur le Croisette, du Palais au Village Pantiéro et aux terrasses du Pavillon PACA où se déroulent les tables rondes… https://youtu.be/ZaNSiQ4T3ik
Présentation du SNAC – Défendre le Droit d’auteur et les auteurs

Actualités PRESENTATION DU SNAC – Défendre le Droit d’auteur et les auteurs Le Snac a été créé en 1946 par la fusion de 5 organisations d’auteurs regroupant des scénaristes, des auteurs dramatiques et des auteurs-compositeurs. Parmi les premiers adhérents du Snac, figuraient entre autres Jean Cocteau, Marcel Marceau, André Roussin, Marcel Achard, René Clair, Jean Delannoy, Henri-Georges Clouzot, Vincent Scotto, Henri Dutilleux, Arthur Honegger, Henri Jeanson, Jacques Prévert, Joseph Kessel, Pierre Dac, Francis Blanche, … Le SNAC en 2015 c’est environ 1200 adhérents, professionnels des différents secteurs de la création : scénaristes, dialoguistes, réalisateurs, compositeurs de musiques de films, adaptateurs, auteurs de doublages et de sous-titrages, auteurs et/ou compositeurs de chansons, écrivains, auteurs de BD, auteurs de théâtre (dramaturges, metteurs en scène) chorégraphes, scénographes ou de dramatiques radio. Le SNAC en 2015, c’est également 3 personnes morales qui sont adhérentes : l’Union des compositeurs de musiques de films, la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse et l’Union des scénographes. Le SNAC unit les créateurs, il est là pour aider, conseiller et représenter les auteurs, les soutenir dans leurs litiges, les défendre sur tous les plans, individuellement et collectivement dans les domaines du droit d’auteur, de la sécurité sociale des artistes auteurs et de la fiscalité s’appliquant aux droits d’auteur. En 2015, les dossiers collectifs qui mobiliseront le plus le SNAC portent sur la concertation en cours concernant les réformes des régimes de protection des artistes auteurs (sécurité sociale de base et retraite complémentaire) et sur les projets de réforme du droit d’auteur envisagés au sein des instances européennes (commission européenne et parlement). Mai 2015 Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs (SNAC)80 rue Taitbout – 75009 Paris – Tél : 01 48 74 96 30Courriel : snac.fr@wanadoo.fr – Site : www.snac.fr Présidente : Simone DouekDélégué général : Emmanuel de Rengervé
[COMMUNIQUE] Le projet de rapport Julia Reda affiche sa couleur pour l’Europe !

Actualités [COMMUNIQUE] Le projet de rapport Julia Reda affiche sa couleur pour l’Europe ! Les auteurs « même pas surpris » par le projet de rapport de l’eurodéputée pirate, Julia Reda, sur le devenir du droit d’auteur en Europe ! Elle se présente de la façon suivante… My name is Julia,I’m the Pirate in the European Parliament.I’m fighting to make copyright unified, progressive and future-compatible in the EU.Will you join me ?– Julia Reda Au moins personne ne peut lui reprocher d’avoir un objectif caché… C’est la raison pour laquelle les auteurs ne s’étonnent pas de l’énormité des propositions qui sont formulées dans ce document. En revanche, la stupéfaction était venue du fait que le Parlement ait décidé d’accepter de confier au seul eurodéputé pirate élu la charge de préparer un rapport sur la mise en œuvre d’une réouverture de la directive 2001-29 sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information. Que propose donc Julia Reda ? Beaucoup de choses … de l’instauration d’un droit des exceptions plutôt que d’exceptions au droit … à la réduction de la durée de protection des œuvres (de 70 à 50 ans post mortem). Elle met en branle ce qui serait bel et bien une révolution du droit de la propriété intellectuelle plutôt qu’une évolution réfléchie du droit d’auteur. Est-ce bien sérieux ? Contrairement à ce que prétendent certains, il ne s’agit pas d’une adaptation de quelques règles “devenues obsolètes” du fait de l’arrivée de certaines technologies, mais bien de la suppression de certains des fondamentaux qui constituent les bases d’un statut juridique sur lequel les auteurs et les compositeurs ainsi que les cessionnaires de droits peuvent envisager de renouveler la diversité culturelle dans les différents pays de l’Union Européenne. Est-ce bien sérieux lorsque l’on sait que le secteur de la création et des industries culturelles représente plus de 4 % du PIB de l’Union Européenne et plus de 7,1 millions d’emplois, pour la plupart non délocalisables et pour la majorité occupés par de très jeunes travailleurs ou créateurs ? Ce projet de rapport doit être discuté en mai prochain par le Parlement Européen qui aura la liberté de l’amender. Il viendra apporter la participation du Parlement Européen à la démarche annoncée par le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, de discuter à marche forcée de la réforme du droit d’auteur européen pour faire « sauter les barrières » qui, selon lui, obstruent la libre circulation du numérique. Pour certains membres de la commission européenne, le droit d’auteur pourrait ne plus être qu’une simple valeur économique d’ajustement de la croissance numérique européenne. L’Europe ne doit pas tuer ses créateurs ! Consulter le rapport
MARCHE POUR LA CRÉATION – Discours de samedi 31 janvier 2015.

Actualités MARCHE POUR LA CRÉATION – Discours de samedi 31 janvier 2015. « Cher(e)s ami(e)s, Cette marche, nous l’avions prévue il y a déjà plusieurs mois, pour dénoncer la précarité grandissante et alarmante dans laquelle se trouvent de nombreux auteurs de BD. Mais avant d’en revenir à ces préoccupations profondes, et suite aux récents évènements qui ont bouleversé le pays, il est évident que si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est aussi pour rendre un hommage aux victimes des attentats des 7 et 9 janvier. A toutes les victimes bien entendu, mais plus particulièrement, puisque nous sommes aujourd’hui à Angoulême, aux journalistes et caricaturistes de « Charlie Hebdo », parmi lesquels beaucoup d’entre nous comptaient des ami-e-s proches. Car comme l’ont prouvé les Grands Prix d’Angoulême remis par le passé à Reiser, Pétillon, Wolinski ou Willem, les liens entre Bande-dessinée et Dessin de Presse ont toujours été forts et nombreux : et si nos manières de travailler sont différentes, nous appartenons bien à la même famille. C’est pour eux tous que nous avons donc une pensée particulière aujourd’hui : pour les survivants, qui n’ont maintenant plus d’autre choix que de réapprendre à vivre malgré l’onde de choc de ce drame; et pour les disparus : Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré et tous ceux qui ont été tuées juste parce qu’ils travaillaient à Charlie Hebdo et qu’ils y « dessinaient et imprimaient des petits bon-zhommes avec des gros nez ». Et il y a d’ailleurs là une situation suffisamment absurde et tragi-comique pour être soulignée : il a fallu que des terroristes s’en prennent à des caricaturistes pour qu’on se rappelle que dessiner n’était pas si anodin. Et à l’heure où, dans notre profession, certains se prennent à douter, se demandent si ce qu’ils font a un sens, s’il y a encore le moindre intérêt à faire nos « petites cases à la con », nos « petites BD », tout seul dans notre coin, ces meurtres constituent une violente et aberrante piqûre de rappel : il faut croire que dessiner peut parfois avoir du poids, puisqu’on peut se faire tuer pour ça. Bien sûr, ça ne fait pas des auteurs de « Charlie-Hebdo » des super-héros, des saints ou des martyrs, et ça fait encore moins de tout dessinateur de BD un résistant ou un militant engagé – et non, effectivement, les « Aventures de Rififi le Canard » ne sont pas toujours un brûlant pamphlet lancé à la face du Pouvoir) : mais, tout de même, oui, il faut croire que s’exprimer par le dessin doit avoir un tout petit peu de sens, puisque des milliers de personnes, en France et dans le monde entier, ont brandi des crayons lors des manifestations des 10 et 11 janvier. Or le paradoxe absolu de cette situation, c’est qu’alors même que l’on voit fleurir partout les preuves d’un puissant attachement au dessin, à la liberté d’expression et à la culture, notre profession se porte mal, nous obligeant aujourd’hui à manifester notre colère. Il y a presque 40 ans, il a fallu que les auteurs et artistes « descendent dans la rue » pour être entendus et pour que l’État crée un régime de sécurité sociale adapté à leurs réalités. Il a fallu insister encore – et pendant des années – pour que les auteurs bénéficient en 2012 du HYPERLINK « http://amac-web.com/wp-content/uploads/formation_professionnelle_AFDAS.pdf »droit à la formation professionnelle continue, alors même que ce droit est reconnu pour tous les français – et depuis bien longtemps – par la Constitution. Mais, au terme de ces avancées sociales durement acquises et alors que le marché du livre connaît une crise importante, une lettre du président du Conseil d’Administration du RAAP a provoqué HYPERLINK « http://www.snapcgt.org/article.php3?id_article=369″l’incompréhension, et la HYPERLINK « http://www.huffingtonpost.fr/christophe-arleston/retraite-auteurs-de-bande-dessinee-lettre-ouverte-a-la-ministre-de-la-culture_b_5478772.html »colère dans toute la profession, auteurs et artistes confondus. Cette lettre du 5 mai 2014 annonçait une réforme du régime de retraite complémentaire obligatoire, dont les modalités, décidées sans concertation avec les auteurs, reviendraient à nous retirer chaque année l’équivalent d’un mois de revenus – alors même que l’immense majorité des auteurs gagne moins que le SMIC. Depuis cette date, les auteurs et artistes – et en particulier ceux du groupement Bande-Dessinée du Syndicat National des Auteurs et Compositeurs – se sont mobilisés et ne cessent de dénoncer un dialogue à sens unique : car le Conseil du RAAP ne nous entend pas, annulant même les dernières réunions prévues, ce qui nous semble pour le moins irresponsable alors même que notre mouvement ne faiblit pas, bien au contraire : il prend de l’ampleur. C’est pourquoi nous nous tournons aujourd’hui vers Le Président de la République, Monsieur François Hollande. Nous vous demandons, Monsieur le Président – ainsi qu’à Madame Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales – de prendre vos responsabilités et de négocier avec les véritables partenaires sociaux : les organisations représentatives des auteurs et artistes ! Nous vous demandons d’intervenir pour qu’une réelle concertation s’établisse avec des interlocuteurs pertinents et prêts à avancer avec nos représentants. Nous ne remettons pas en cause le principe de la proportionnalité, mais le taux trop élevé – de 8% – choisi sans concertation, qui est irréaliste, inacceptable et contre-productif au vu des revenus moyens de l’ensemble de la profession. Monsieur le Président, faut-il vous rappeler que les auteurs et les artistes, outre leur importance symbolique et culturelle, sont aussi à l’origine d’une richesse économique qui confère à leur secteur la troisième place de contributeur au PIB, devant l’industrie automobile ? Faut-il aussi vous rappeler que les artistes et auteurs ne pèsent rien sur l’assurance chômage – puisque nous n’en bénéficions pas – et pas plus sur les comptes de la Sécurité Sociale et de l’Assurance Vieillesse ? Monsieur le Président, cette marche des auteurs pour la création, vous devez le comprendre, n’est qu’une des premières démonstrations d’un mouvement social inédit pour une profession pourtant réputée individualiste et désorganisée, mais aujourd’hui mobilisée et déterminée. Il est désormais de votre responsabilité de faire, en lien avec le Ministère de la Culture, le
[BD] LA MARCHE DES AUTEURS – Angoulême (31 Janvier 2015)

Actualités [BD] LA MARCHE DES AUTEURS – Angoulême (31 Janvier 2015) La Marche des auteurs du samedi 31 janvier, ayant réuni plusieurs centaines de personnes lors du dernier festival d’Angoulême, a été un franc succès. Cette mobilisation sans précédent témoigne de l’engagement des auteurs de Bande-dessinée, du travail effectué par le SnacBD et les autres représentants d’auteurs et commence à porter ses fruits. Trouvez le document complet fjsdklfjqslmf La ministre de la Culture et de la Communication, ainsi que celle des Affaires Sociales, ont adressé un courrier à l’attention du Président du RAAP, M. Frédéric Buxin lui rappelant qu’il était nécessaire de poursuivre un travail de concertation et que cette démarche devait conduire à un consensus le plus large possible. La ministre de la Culture, Mme Fleur Pellerin, s’est aussi engagée à relancer le processus de concertation et d’échanges sur la réforme du régime de base de la Sécurité sociale des auteurs (AGESSA, MDA…). Trois rendez-vous sont d’ailleurs prévus pour le CPE (dont le Snac fait partie) les 2 Mars et 3 Mars avec le ministère ASF et le ministère de la culture sur ces questions de la reforme sécu et du RAAP. La presse s’est largement fait l’écho du mouvement lancé à saint Malo au mois d’octobre 2014, relayé par les auteurs jeunesse à Montreuil, poursuivi et amplifié à Angoulême en ce début 2015… En attendant les prochaines actions dans les mois à venir ? Les auteurs sauront se mobiliser à nouveau si nécessaire. Les avancées et les promesses doivent rapidement être traduites en actes. – Le président et derrière lui tout le conseil d’administration du RAAP ne doivent pas rester campés sur l’application d’une réforme en janvier 2016, au taux de 8 %, en prétextant une injonction européenne et ministérielle. – La réforme du régime de Sécurité Sociale (disparition de la notion affilés /assujettis, appel général des cotisations retraites pour tous les créateurs, création d’un organisme unique à la place de la MDA et de l’AGESSA…) est source d’inquiétudes. Trop d’incertitudes demeurent aujourd’hui malgré les propos se voulant rassurants de notre ministre de tutelle. La concertation annoncée doit lever les doutes et clarifier les positions pour que cette réforme se fasse en améliorant les dispositifs de protection sociale des artistes auteurs et non en les dégradant. – La question des revenus des auteurs (avances, droits numériques, harmonisation des pourcentages dans l’édition jeunesse…) se pose encore. Elle est même, plus que jamais, au cœur des débats. – Les menaces de la Commission européenne et de son président Jean-Claude Juncker sur le droit d’auteur, le projet de rapport demandé par le Parlement européen à Julia Reda (eurodéputée du parti pirate) remettant en cause certains des fondamentaux du droit d’auteur, nécessitent une mobilisation totale et à court terme puisque dans les 6 mois, des projets de réformes risquent d’être déposés devant les instances européennes. Ne lâchons rien, restons vigilants et mobilisés ! Le SnacBD. SNAC BD – Les États Généraux de la Bande Dessinée – DGMIC – Autres liens : L’article d’ActuaLitté sur la réforme des retraites – Me La Ministre Fleur Pellerin s’exprime (à 7mn30) lors de la Cérémonie de remise des Prix du FIBD – Aux EGBD (à 01h46) le message de Nicolas Georges du Ministère de la Culture, DGMIC – La Marche des auteurs dans les médias : La Galerie de photos sur Facebook – Le Monde – 20 Minutes – Le Figaro – LivresHebdo – Actualitte – ActuaBD – BDEncre – Quelques articles concernant le rapport REDA : Le Communiqué du SNAC – Politis – La quadrature – IRMA – Le Monde Économie – Actualitte – idboox – april – Numerama –
MARCHE DES AUTEURS – Soyons tous mobilisés !

Actualités MARCHE DES AUTEURS – Soyons tous mobilisés ! Vous êtes libraire, pour vous c’est ici ! Vous êtes journaliste/presse/médias, pour vous c’est ici ! Chers Auteurs et chers lecteurs, Le meilleur moyen de soutenir la manifestation « la marche des auteurs» reste évidemment de pouvoir vous y rendre. Celle-ci aura lieu le Samedi 31 Janvier à 14h30. Départ prévu au « monde des bulles » sur le champ-de Mars ; après un passage devant l’espace Franquin et l’espace paraBD (les halles), elle se terminera devant la Mairie d’Angoulême vers 15h30 avec une courte prise de parole des auteurs. Nous sommes bien conscients que tout le monde ne pourra pas être là. Voici donc une action que le SnacBD propose aux auteurs et lecteurs absents le jour J : Comme vous le savez tous, la bande dessinée, ce n’est pas que trois jours par an à Angoulême, aussi nous vous proposons, avec le concours des libraires volontaires (que nous souhaitons nombreux) de vous rassembler par ville/par librairies le Samedi 31 Janvier, et de prendre une photo commune dans votre librairie (ou ailleurs si vous n’avez pas de librairie accueillante). Munissez-vous d’un carton/pancarte «nous soutenons la marche des auteurs » et, si possible, convoquez-y la presse locale. Ce sera l’occasion d’aborder les problèmes que les auteurs rencontrent (reforme RAAP en tête – un document sera mis à votre disposition par le Snac BD) mais aussi, pour chaque « groupe » ainsi constitué, de prolonger les réflexions ensemble (débats, discussions , etc. ) – À chacun d’entamer la réflexion sur ce sujet. Le SnacBD a envoyé un mail à 200 libraires pour les prévenir de cette action mais tous ne seront pas au courant , n’hésitez pas à leur en faire part, en contactant le snacbd (info@syndicatbd.org) ils pourrons recevoir les infos, l’affiche et le tract de cette opération. Vous avez fait bouger les lignes en Juin avec la lettre ouverte, et en Octobre avec le débrayage de St Malo. Dans ce contexte difficile de concertations figées, les rapports de force se profilent. Cette manifestation est un point d’orgue très important de notre mobilisation, et elle sera déterminante pour les actions et discussions à venir. Soyons donc tous MOBILISES et SOLIDAIRES ! Merci ! Le Snac BD.