[AG du SNAC] Rapport moral du président

Actualités [AG du SNAC] Rapport moral du président A l’occasion de l’assemblée générale du SNAC qui a eu lieu le jeudi 20 juin 2019 dans les locaux du syndicat, le président Pierre-André Athané a ouvert la séance par son rapport moral. L’occasion de faire un bilan politique de notre action durant son mandat. Chers amis, chères amies, Nous voici réunis pour ce rendez-vous annuel de l’assemblée générale du SNAC, moment important de la vie de notre syndicat et je vous remercie d’être venus y participer. Le SNAC est notre maison, votre maison, nous nous y sentons bien, elle est porteuse d’histoire, de combats passés et présents qui l’ont enrichie et je vous le dis à nouveau cette année au terme de mon troisième mandat : je suis très heureux d’être votre Président. Tous ces visages que je croise souvent ou moins souvent me sont maintenant familiers, certains d’entre vous sont devenus des amis, et ce temps que je consacre à ma fonction a pour moi beaucoup de sens car il est mis au service d’une organisation d’abord très singulière car transverse à plusieurs métiers de la création et ensuite extrêmement active sur tous les fronts, toutes les actions, tous les dossiers qui concernent les auteurs, les autrices et leur devenir. En tête de ligne de cette action il y a toute l’équipe des salariés du SNAC, Ariane d’Amat, Sylvie Saracino, Xavier Bazot pour le bulletin et bien sûr notre Délégué Général Emmanuel De Rengervé, qui mène cette barque avec talent comme toujours. La tâche est lourde, peut-être même de plus en plus lourde, et rendre hommage à son travail et à celles et ceux qui le secondent n’est pas seulement une tradition du rapport moral de chaque année, elle est une nécessité car…sans eux, franchement, ça avancerait beaucoup moins vite ! L’action du SNAC, chaque année et peut-être plus particulièrement dans les deux dernières années, est intense et multiple, Emmanuel va vous détailler son contenu dans son rapport d’activité, chacune et chacun des membres, ceux du conseil notamment y participe de son mieux et je les en remercie car parfois les uns et les autres vous vous demandez sans doute : mais à quoi ça sert ? Car il y a souvent matière à se décourager : participer à de longues réunions parfois rébarbatives, où se répètent les mêmes choses, se reproduisent les mêmes débats semble souvent fastidieux et inutile. On nous consulte bien davantage qu’on nous écoute c’est indéniable. Il y a les actions qu’on peine à mener à leur terme, les défections parfois des uns ou des autres, les courriers sans réponse…Pourtant au fil du temps, et de ma présence dans ce paysage militant j’ai acquis une conviction : la parole des auteurs et autrices compte, elle finit par être entendue, la ténacité et la continuité dans l’action porte ses fruits, fait avancer les idées, fait changer certaines mentalités, et, surtout quand nous agissons en lien avec les autres organisations comme pour la Directive Européenne sur les droits d’auteurs, conduit à des succès. Il faut pour cela de la patience, du temps, des convictions claires et au SNAC nous en avons et nous en aurons toujours car nous sommes à notre place dans ce combat essentiel : la défense des créateurs, de leur identité, de leurs statuts social et fiscal et de leurs droits. Posons-nous maintenant la question d’usage : comment se porte le SNAC, et que peut-on dire de cette année 2018-2019 ? Tout d’abord une bonne nouvelle, en 2018 nos comptes étaient à l’équilibre et même pour la 1ère fois depuis plusieurs années en excédent et tout porte à croire qu’il en sera de même, sauf accident, en 2019. Cela nous permet de respirer un peu même si nous savons que notre santé financière reste fragile et surtout dépendante des subventions qui nous sont accordées, notamment par le ministère de la Culture et la SACEM. Même si nous veillons à garder notre pleine indépendance de pensée et d’action à l’égard de tous y compris de ceux qui nous aident financièrement, il conviendrait à mon avis de lancer d’urgence une campagne auprès des autres sociétés d’auteurs pour rééquilibrer nos sources de financement, et de réfléchir en général à tout ce qui pourrait nous donner de l’air et pourquoi pas alléger la charge de travail de nos salariés. L’action du SNAC est subventionnée parce qu’elle est nécessaire, et que nos bailleurs de fonds ont besoin de nous à de nombreux égards. Mais allons frapper aussi à d’autres portes pour augmenter notre force, et nos possibilités d’action. De l’action cette année , il y en a eu et il y en aura, depuis le combat pour faire passer la Directive sur le droit d’auteur, les négociations autour des réformes très inquiétantes du gouvernement en matière sociale, la mise en place complexe du CNM (Centre National de la Musique), la mission Racine sur le statut de l’auteur, la participation aux Etats Généraux du Livre, la présence dans les festivals, Angoulême, Cannes, les Forums itinérants de la Musique à l’image, jusqu’à la rédaction du contrat commenté en Bandes Dessinées ou la mise au point de la convention initiale entre auteurs dans l’Audiovisuel nous avons eu du pain sur la planche ; et cela va continuer naturellement. Des menaces subsistent à tous niveaux et d’autres se profilent comme la réforme de l’audiovisuel, le tout sur un fond de baisse générale des commandes et des tarifs pratiqués, aggravés par un passage au numérique qui se fait la plupart du temps à nos dépends. Et puis le SNAC continue ses tâches habituelles : les dépôts, le conseil juridique, la gestion des adhésions, la tenue des comptes, j’en oublie certainement. Toute ces actions nous les menons avec un esprit exemplaire, j’en suis témoin et je tiens à le souligner, que ce soit en matière de respect de notre diversité, de l’égalité hommes-femmes, de soutien et d’écoute des plus faibles, et, en interne, de souci constant de dialogue et de mise en balance à la fois des initiatives individuelles et de la stricte observation des règles démocratiques
[TABLE RONDE VIDEO] La BD à l’écran : quels enjeux ?

Actualités [TABLE RONDE VIDEO] La BD à l’écran : quels enjeux ? A l’occasion du 72e Festival International du Film de Cannes, le Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs organise en partenariat avec la Région SUD Provence Alpes Côte d’Azur et d’Azoth Studio, une table ronde sur l’adaptation de la Bande Dessinée à l’écran qui réunira un large panel de professionnels : Christelle Pécout, dessinatrice et vice-présidente du SNAC groupement BD ; ERROC, scénariste de BD ; Maître Patrick Vilbert, avocat spécialiste en droit de la propriété intellectuelle, Hervé Trouillet, réalisateur & producteur (SHIBUYA Production) ; Cécile Pico, chargée de production (UGC IMAGES) ; Marc Rius, scénariste & producteur (TU NOUS ZA PAS VUS) ; Laurent Duvault, directeur du développement audiovisuel international (MEDIATOON). Comment réussir l’adaptation d’une bande dessinée sur le plan scénaristique ? Quelle est la réglementation en vigueur ? Quelles sont les démarches à suivre et les pièges à éviter ? La table ronde sera également l’occasion de parler de la nouvelle directive européenne sur le droit d’auteur et des pratiques vertueuses en matière d’édition au travers du contrat commenté… L’événement se tiendra au 72ème FIF, à Cannes, au Village Pantiero, Pavillon 205, Région SUD Provence Alpes Côte d’Azur. (Attention, l’accès au village Pantiero est réservé aux festivaliers accrédités.) Suivez l’événement sur notre Page Facebook, en direct et interagissez avec #SNACCANNES sur Twitter & sur Facebook. Rendez-vous sur https://facebook.com/snac.Fr.
L’appel aux cinéastes

Actualités L’appel aux cinéastes Les deux associations de traducteurs et traductrices de l’audiovisuel l’ATAA et l’AVTE ont interpellé les cinéastes, dans un article paru le mois dernier sur le blog de l’Ataa. Cinéastes et traducteurs ensemble “Le sous-titrage joue un rôle capital dans la carrière internationale d’un film. Ces dernières années, le nombre de spectateurs qui regardent des séries et des films en version sous-titrée a considérablement augmenté avec le développement des plateformes de streaming. Pourtant, la qualité des sous-titres paraît de plus en plus négligée. Et aujourd’hui, tout le monde croit savoir écrire des sous-titres. En 1976, le grand scénariste américain Ernest Lehmann s’adressait ainsi à de futurs cinéastes à l’American Film Institute : « Inconsciemment, tout le monde ou presque croit savoir écrire un scénario aussi bien qu’un scénariste. Il serait impensable qu’un scénariste dise à un réalisateur comment réaliser, à un producteur comment produire, à un acteur comment jouer, ou à un chef opérateur comment éclairer une scène. Pourtant, il n’est pas impensable que le premier venu dise à un scénariste comment écrire un scénario. » Il suffit de remplacer « scénariste » et « écrire » par « traducteur » et « sous-titrer » pour que ces mots décrivent à la perfection la situation des traducteurs audiovisuels et les pratiques de sous-titrage aujourd’hui. Car, en effet, tout le monde croit savoir écrire des sous-titres. Tout le monde croit aussi que cela se fait en un rien de temps, que cela ne coûte pas cher et devrait coûter encore moins cher, qu’il suffit d’avoir un logiciel de sous-titrage sous la main pour sous-titrer et que les traducteurs ne sont ni plus ni moins que des « prestataires de service ». C’est pourquoi nous souhaitons alerter les cinéastes du monde entier sur l’importance de faire sous-titrer leurs films par des traducteurs professionnels qui maîtrisent non seulement les langues, mais surtout le langage du cinéma. Nous savons qu’un film est le fruit d’un long processus créatif, financier et technique. Par conséquent, nous savons qu’il est de notre devoir d’apporter le plus grand soin au fond et à la forme de nos sous-titres sur l’écran, grand ou petit, et que ceux-ci doivent bien se lire et se fondre dans l’image et le rythme du film. Autrement dit, les traducteurs professionnels savent ce qu’ils font. Nous sommes heureux de voir que, dans le secteur du cinéma, d’autres que nous en ont conscience. Par exemple, Bruce Goldstein, fondateur la société de distribution américaine Rialto Pictures, a pris la peine de réaliser un excellent documentaire dont le titre résume tout : The Art of Subtitling, l’art du sous-titrage. « Les dialogues traduits d’un film, ces titres qui apparaissent au bas de l’image, se remarquent rarement. Sauf s’ils sont ratés. Et c’est bien normal. Un bon sous-titre est fait pour ne pas être remarqué. Pour être presque invisible », explique-t-il. Nous pensons également que les sous-titres ne doivent pas se remarquer car ils font partie du langage du cinéma, tant qu’ils ne le brouillent pas. Hors de sa zone linguistique d’origine, un film ne veut pas dire grand-chose pour des spectateurs étrangers s’il n’est pas traduit. Mais il doit être sous-titré de manière à ce que ces spectateurs l’apprécient autant que ceux qui en comprennent la ou les langues originales. Sinon, au lieu d’être invisibles, les sous-titres se remarquent et brouillent la perception de l’image, des dialogues et du son par les spectateurs. Roma, d’Alfonso Cuarón, en offre un exemple récent, et malheureux, dans ses versions sous-titrées en anglais et en français (et probablement dans d’autres langues). Le film a été récompensé par les Oscars du meilleur film étranger et de la meilleure image (en plus de celui du meilleur réalisateur) sur la foi de la version sous-titrée en anglais. Mais cette version est loin de répondre aux usages professionnels (voir cet article) et ne rend pas justice aux images magnifiques qu’a créées son réalisateur/chef opérateur. En outre, d’après ce que nous savons actuellement, les versions sous-titrées dans d’autres langues l’ont été à partir des sous-titres anglais et non de l’espagnol et du mixtèque, langues originales du film. Roma est actuellement l’exemple le plus connu d’une situation aussi déplorable. Mais il y en a eu bien d’autres dans le passé. Pour nous, traducteurs audiovisuels professionnels, pareille situation ne doit plus se reproduire. Le cas de Roma montre aussi que, lorsque les cinéastes choisissent de participer au sous-titrage de leurs films, ils doivent prendre conseil auprès de sous-titreurs professionnels. Quand un film est étalonné ou mixé, son réalisateur ou sa réalisatrice a évidemment son mot à dire quant au résultat qu’il ou elle souhaite obtenir. Mais les cinéastes travaillent étroitement avec des étalonneurs et des mixeurs professionnels qui savent les guider pour obtenir ce qu’ils désirent. Il en va de même du sous-titrage, qui appartient au langage du cinéma. Les traducteurs professionnels qui maîtrisent « l‘art du sous-titrage » savent trouver la bonne traduction. Ils savent aussi comment donner au sous-titre une forme et un contenu corrects et le placer au bon endroit. Nous effectuons un travail créatif pour écrire des sous-titres qui se fondent aussi bien que possible dans la trame du film. Nous ne sommes pas des « prestataires de service ». Nous sommes au service des films, de leurs créateurs et du public. Cinéastes du monde entier, nous sommes à vos côtés et faisons de notre mieux pour que vos films soient compris par des spectateurs qui parlent d’autres langues que celles de vos œuvres. Aujourd’hui, nous vous appelons à nous soutenir afin que nous puissions continuer à réaliser ce travail créatif qu’est la traduction de vos films.” L’appel aux cinéastes est disponible en anglais : Filmmakers and translators unite!
[DB-ST] Assemblée plénière : lundi 6 mai 2019 à 14h30

Actualités [DB-ST] Assemblée plénière : lundi 6 mai 2019 à 14h30 Assemblée plénière du groupement Doublage / Sous-titrage / Audiodescription Chers tous, L’assemblée plénière du groupement Doublage, Sous-titrage et Audiodescription aura lieu le lundi 6 mai 2019 de 14h30 à 16h30 au siège social. Ordre du jour : 1. Synthèse des activités menées et des représentations assumées pour les auteurs de doublage / sous-titrage et pour les audiodescripteurs. Election ou cooptation des représentants du groupement au Conseil Syndical (8 membres maximum) pour l’exercice 2019-2020 (modalités pratiques ci-dessous). 2. Le point sur les conditions de travail des auteurs de doublage et de sous-titrage (tarifs et autres). 3. Le point sur les réformes sociales et fiscales. 4. Préparation de la délégation et de la réunion à la Sacem sur les questions des auteurs de doublage / sous-titrage. 5. Questions diverses. Participation et vote : Nous rappelons aux membres du Snac qu’ils peuvent inviter à participer à une réunion du groupement leurs confrères qui ne seraient pas adhérents.Toutefois, seuls les auteurs membres du Syndicat peuvent prendre part aux votes éventuels qui ont lieu en réunion. Election des représentants : Le conseil syndical est l’organe exécutif de votre syndicat. Il se réunit une fois par mois. Seuls les auteurs membres du Syndicat, à jour de leur cotisation syndicale, peuvent être éligibles et électeurs, seuls ceux présents le jour de la réunion peuvent être électeurs. Il n’y a pas de vote par correspondance ou de pouvoir lors de cette élection. Venez nombreux faire entendre votre voix ! Vos représentants SNAC – 80 rue Taitbout 75009 ParisMétros : Trinité d’Estienne d’Orves (12) ou Chaussée d’Antin (9)
Une charte de l’audiodescription

Actualités Une charte de l’audiodescription Bulletin des Auteurs – Quel a été le chemin pour que l’audiodescripteur soit reconnu comme un auteur ? Laurent Mantel – L’Agessa a toujours considéré la rémunération perçue par les audiodescripteurs comme des droits d’auteur. Au début, nous étions nommés « traducteurs d’images ». Le Snac nous a ensuite acceptés comme membres du syndicat. Notre statut d’auteur a été conforté par le rapport fait par le ministère de la Culture, rédigé par Hélène de Montluc, en mai 2012. Ce rapport a confirmé que nous sommes des auteurs qui écrivent un texte original à partir d’une œuvre existante. Héloïse Chouraki – Mais nous n’avons toujours pas obtenu d’être intégrés dans une société de gestion qui accepte de gérer nos droits de suite : nous ne touchons rien quand nos textes sont rediffusés. B. A. – Une charte est en train d’être écrite. H. Ch. – Le CSA nous a proposé de construire une nouvelle charte, qui soit le fruit d’une discussion et d’un accord entre les différents auteurs, afin que l’on puisse juger de la qualité d’une audiodescription. L. M. – En 2008 l’adoption des quotas a rendu obligatoire la diffusion, à la télévision, sur les chaînes principales, publiques ou privées, d’œuvres audiodécrites, films, séries, documentaires, dessins animés, pour se conformer à la loi de 2005, qui prévoit l’accessibilité des biens culturels. Le volume a explosé, mais la qualité s’est effondrée. H. Ch. – Les conditions de travail se sont dégradées, tant sur le plan des tarifs que des délais, souvent par méconnaissance de notre métier. C’est un métier à la fois créatif et technique qui nécessite d’ailleurs une formation. Produire une audiodescription de qualité ne demande pas que du talent, mais aussi des compétences spécifiques et des moyens. Ça a l’air facile, mais c’est justement fait pour avoir l’air facile. Ça ne l’est pas. Je compare souvent ça à la danse classique. B. A. – Que dira la charte ? L. M. – Le projet de cette nouvelle charte est donc d’élaborer un outil qui permette de juger de la qualité d’une description, mais ne doit surtout pas être « un mode d’emploi ». C’est complexe puisque nous sommes dans un domaine créatif et subjectif, mais nous ne partons pas de rien, il existe déjà des études sérieuses sur la méthodologie d’évaluation d’une traduction par exemple.Nous pouvons déjà nous inspirer de la charte des bons usages des auteurs de Doublage/Sous-Titrage du Snac. Pour qu’il y ait qualité du produit fini, il faut que les personnes qui le fabriquent disposent des conditions pour le faire. Il est également indispensable que les auteurs soient considérés comme tels par les sociétés de gestion, et touchent des droits d’auteur sur leur travail. C’est un préalable. H. Ch. – L’audiodescription crée un nouveau public. Il s’agit de prélever des droits en plus, et non de prendre une part des droits d’auteur déjà partagés entre les auteurs. L. M. – Ensuite, sur la manière de juger de la qualité d’un texte, une vérification doit avoir lieu. Notre travail d’auteur se veut fidèle à une œuvre. Cette fidélité peut être estimée par quelqu’un de compétent, selon des principes que nous pouvons poser. Un premier élément central serait de définir ce que c’est que regarder un film. Quel est notre objectif fondamental ? Pour moi, regarder un film c’est avant tout vivre une expérience et être plongé dans un univers. La personne déficiente visuelle perd cette possibilité. Un des premiers critères serait : est-ce que ma description permet à cette personne de se replonger dans cet univers et de vivre cette expérience ?Pour arriver à cet objectif, il faut recréer la bande image aussi fidèlement que possible grâce au texte de description et l’incorporer dans la bande-son en suivant la même temporalité que le film. H. Ch. – Nous cherchons en permanence le juste équilibre entre le respect de la bande-son et celui de l’image du film. L. M. – Si nous décrivons tout ce qu’il y a sur l’image, nous allons déborder sur la bande-son, et la saboter. Si nous respectons la bande-son dans son intégralité, nous allons dire trois mots d’une image extrêmement riche et saboter l’image. H. Ch. – Notre critère est de permettre de vivre l’expérience cinématographique. L. M. – Chaque auteur a sa marge de création au sein de cette exigence. H. Ch. – Notre description doit être discrète, ce qui n’a rien à voir avec une neutralité de ton : il ne faut surtout pas être gris. Être discret est une façon de s’intégrer au film. Être humble, ne pas essayer de faire sa vedette. La description ne doit pas prendre le pas sur le film. L. M. – Que la description se fonde dans le film, ne soit pas collée par-dessus, ne vienne pas masquer ou écraser le film. Ou expliquer le film. C’est à la fois de l’humilité et une grande ambition. H. Ch. – Si je trouve une belle phrase, mais qu’elle mord sur la respiration émue de la comédienne et sur le début de la musique, j’ai envie de la mettre ma phrase, parce que je l’ai cherchée pendant trois heures et vraiment elle marche bien, eh bien je ne vais pas la mettre, parce que ce n’est pas une vitrine pour mes jolies phrases quand j’arrive à en faire. L. M. – Au respect de la bande-son et de l’image, nous devons ajouter celui de la temporalité. Un film est une expérience qui se déroule dans un temps précis ; chaque événement se passe « ici et maintenant », pas avant ni après. Il faut que la description vous fasse vivre la même chose, au même moment, que l’image. Nous devons jongler entre tous ces éléments, respect de la bande-son et de l’image, sobriété et complexité, subjectivité et fidélité, temporalité, parce qu’ils peuvent être contradictoires. Nous cherchons le juste milieu. H. Ch. – Quand nous regardons un film, nous intégrons une quantité d’informations. Nous devons faciliter l’assimilation du supplément d’informations que nous apportons au cerveau de notre spectateur. Sa compréhension doit être instantanée,
Mission Bruno Racine

Actualités Mission Bruno Racine Le programme de la mission Racine est tracé dans une lettre de mission datée du 9 avril 2019. Dans cette lettre de mission le Ministre de la Culture indique que nombreux sont les artistes, auteurs et créateurs qui lui ont fait part de leur inquiétude de voir l’écart se creuser entre le temps qu’ils consacrent à la création et les revenus qu’ils en retirent. C’est la raison pour laquelle il demande à Bruno Racine de prendre la mesure du problème et d’envisager des solutions concrètes. « L’état des lieux permettra de mettre en perspective la situation et les aspirations des auteurs avec les politiques publiques qui ont pour but de les soutenir. Vous vous attacherez notamment à dégager des problématiques communes au croisement des champs du droit d’auteur, du droit fiscal et du droit social. La réflexion que vous mènerez devra être ambitieuse et réaliste, concertée et ouverte, multidisciplinaire et prospective, au service de tous les créateurs ». Lire la lettre de mission en intégralité
Impôts : “bug” sur la déclaration des droits d’auteur en traitements et salaires aux réels

Actualités Impôts : “bug” sur la déclaration des droits d’auteur en traitements et salaires aux réels Le problème rencontré par certains auteurs voulant opter pour le régime TS aux frais réels et qui faisaient leur déclaration est le suivant. Impossible d’accéder à la rubrique des frais réels en case 1GF de la déclaration, le champs de saisie étant fermé. Le ministère le dit c’est bien un bug ! Selon le service compétent pour analyser la situation et y apporter une réponse : “Il s’agit d’une imprécision de notre calculette qui dans la définition des revenus correspondants ne comprend pas 1GF (les frais réels ne sont admis que si les revenus correspondants suivants sont servis : AJ, AA, AP, AF, AG, AC et donc pas GF qui est manquant).” La solution proposé pour les auteurs qui veulent saisir leurs revenus sans attendre la correction du bug est selon Bercy de saisir “0” par exemple dans 1AJ pour contourner le blocage. Par ailleurs le nécessaire est en route et “La calculette” va être corrigée (ajout de GF) pour le 25 avril prochain.
FIMI ANNECY : Jeudi 13 juin de 10h à 12h au Cinéma Le Nemours

Actualités FIMI ANNECY : Jeudi 13 juin de 10h à 12h au Cinéma Le Nemours Le FIMI, Forum Itinérant de la Musique à l’Image (SNAC – UCMF et Cristal publishing), en partenariat avec l’association AAA Atelier de cinéma d’animation d’Annecy), vous propose une rencontre Café-Croissants sur le thème : « Composer et produire de la musique pour les films et séries animés. » Plusieurs professionnels (compositeurs, producteurs, éditeurs,…) ayant une carrière en France et à l’international, viendront partager leur expérience, donner des chiffres clés, échanger avec le public : curieux, étudiants et professionnels sont les bienvenus. Rendez-vous le Jeudi 13 juin de 10h à 12h au Cinéma Le Nemours, 2 place Sainte Claire 74000 Annecy.
Parlement européen : Oui !

Actualités Parlement européen : Oui ! Le Parlement européen a d’adopté la directive sur le droit d’auteur et les droits voisins dans le marché unique numérique : – 348 voix pour, – 274 contre, – 36 abstentions. Ce texte de consensus (rien de bouleversant mais un plus juste équilibre) est le résultat de plusieurs années de rebondissements et de discussions entre Commission, Conseil, Parlement. La genèse et le processus d’adoption de ce texte ont duré presque autant que le mandat des instances européennes (Commission et Parlement). Rappelons qu’à sa nomination comme président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker avait déclaré son souhait de réformer le droit d’auteur qu’il estimait pouvoir constituer une barrière pour le développement de l’économie du numérique en Europe. Le chemin parcouru entre cette déclaration et le texte abordé est objectivement très positif. Ce texte ouvre, entre autres, la voie du possible pour une régulation de l’usage des œuvres protégées sur le net et une responsabilisation des opérateurs du net et en premier lieu des GAFAM qui se sont montrés plus actifs que jamais dans la désinformation et pas avares du tout d’actions de lobbying. Du côté des représentants des ayants droit, de nombreuses organisations se sont mobilisées tout au long de ce processus pour défendre un autre point de vue. Les députés européens ont tranché le 26 mars et ce, in extremis quelques semaines avant les nouvelles élections. La suite logique du parcours au sein des instances européennes, c’est la validation définitive de la directive par le Conseil européen (réunissant les chefs d’Etat des pays de l’Union). Sauf virage à 180° (qu’on ne veut pas imaginer, même si sur les réseaux sociaux et dans certains médias, les pressions ne sont pas retombées), le Conseil européen devrait finaliser cette directive lors d’une réunion qui se tiendra le 9 avril. Restera après le processus normal de transposition d’une directive dans les législations nationales. Ce processus peut prendre de quelques mois jusqu’à 2 ans au plus. A suivre… et dans la poursuite de cette action, le Snac continuera, seul ou en liaison avec les organisations partageant les mêmes objectifs, à défendre entre autres les principes de : responsabilisation des plates-formes et opérateurs du net, protection du droit d’auteur, partage de valeurs.
Franck Riester annonce une mission de réflexion sur l’auteur et la création

Actualités Franck Riester annonce une mission de réflexion sur l’auteur et la création Franck Riester a annoncé le vendredi 15 mars au salon Livre Paris qu’il confie à Bruno Racine une mission de réflexion sur l’auteur et la création. La lettre de mission n’est pas encore divulguée mais le ministre a annoncé que Bruno Racine s’entourera d’un comité d’experts et d’acteurs des secteurs de la création. Il s’agit d’analyser et de réfléchir sur le “statut” ou la “situation” de l’auteur et de sa création. Le Snac suivra les travaux de cette mission et contribuera à alimenter la réflexion.